Le temps de réaction est le laps de temps qui sépare l'acquisition d'information externe, telle qu'un klaxon, et une action, telle que le freinage. En général il est de l'ordre de moins d'une seconde chez un individu en bonne santé.
Ceci dit, le temps de réaction n'est pas le même chez tout le monde. Pour le mettre en évidence, nous avons sélectionné 15 personnes de la classe, et appliqué le protocole suivant: nous tenons une règle au-dessus de la main de l'élève, au niveau de la graduation zéro. Nous lâchons la règle et le sujet la rattrape. Nous observons à quelle distance (centimètre) le sujet rattrape la règle. Nous avons obtenu les résultat suivants:
| Personne testée | Graduation de l'endroit attrapé (en m) | Temps de réaction (en s) |
| 1 | 0,125 | 0,1596377142 |
| 2 | 0,12 | 0,1564123774 |
| 3 | 0,17 | 0,1861679664 |
| 4 | 0,13 | 0,162799164 |
| 5 | 0,15 | 0,1748743542 |
| 6 | 0,2 | 0,2019275109 |
| 7 | 0,07 | 0,1194619265 |
| 8 | 0,14 | 0,1689446767 |
| 9 | 0,2 | 0,2019275109 |
| 10 | 0,25 | 0,2257618205 |
| 11 | 0,1 | 0,1427843123 |
| 12 | 0,17 | 0,1861679664 |
| 13 | 0,08 | 0,1277101714 |
| 14 | 0,28 | 0,238923853 |
| 15 | 0,23 | 0,2165431311 |
Comme nous pouvons le voir, il existe des différences conséquentes d'un individu à l'autre. Il est donc pertinent de s'interroger sur pourquoi et comment le temps de réaction varie.
Nous verrons d'abord les mécanismes à l'intérieur du corps qui permettent de capter un stimulus et d'en produire une action. Puis, nous verrons comment la nature du stimulus influe sur le temps de réaction. Enfin, nous verrons que certains facteurs de l'environnement et certaines différences innées aux individus font varier le temps de réaction.
Le temps de réaction est un processus complexe: le corps entier est mis en jeu, que ce soit les capteurs qui détectent un stimulus externe, le système nerveux qui transportent et analyse cette information, ou les muscles qui produisent un mouvement. Ceci dit, chaque individu réagit à une vitesse différente. Cette différence s’explique non seulement par la nature du stimulus qui peut atteindre le corps, qu’il soit auditif ou visuel, mais également des influences externes tels les drogues, les perturbateurs sonores ou visuels, ou la fatigue. Il existe également des différences entre les individus qui expliquent la variation du temps de réaction dans une population: l’âge influe sur nos connections neurologiques, mais également notre mode de pensée pour la prise de décision. Le sexe joue aussi sur le temps de réaction, les hommes ont un temps de réaction légèrement plus bas que celui des femmes, le résultat d’une acuité spatiale chez l’homme. Ceci dit, le temps de réaction des femmes semble être plus rapide lorsqu’il s’agit de répondre à un stimulus sémantique. La condition physique participe à la rapidité du temps de réaction, puisque pour les individus actifs, le temps de réaction diminue. Les muscles sont plus adaptés à produire un mouvement. Cependant, lorsqu’un individu est malade, l’effet contraire se produit et le temps de réaction augmente.
Ainsi, le temps de réaction va dépendre de plusieurs facteurs, qu’il faut prendre en compte dans des situations où il est primordial. Sur la route, il ne faut pas prendre de drogues, car le système nerveux peut en être inhibé et la cognition mise à mal. Il ne faut pas être au volant lorsque notre âge ne nous le permet pas, ni quand on se sent fatigué ou très malade.
Nous pouvons conclure que plusieurs facteurs externes et internes ont des conséquences sur notre physionomie, qui ensuite fait varier notre temps de réaction
La recherche quant aux mécanismes de la variation du temps de réaction reste limité et incomplète, et nos expériences n’ont pas pu mettre en évidence ces mécanismes. Il serait intéressant de développer des protocoles pour examiner les changements qui prennent place au sein du corps. Notre sujet ne se focalise uniquement sur trois sens: le toucher, l'ouïe et la vision afin d’être plus pointue dans nos recherches. Il serait également intéressant d’examiner le temps de réaction face à d’autres sens.